Breathwork : Un corps qui respire, une vie qui circule
- Elodie Wiart
- 11 juin
- 3 min de lecture
Le breathwork est une pratique de respiration consciente et circulaire qui agit directement sur le système nerveux autonome, notamment grâce à l’enchaînement soutenu des inspirations et expirations.
Cette activation respiratoire influence notre état physiologique et émotionnel :
- Elle soutient notamment la libération des tensions : la respiration rythmée mobilise le diaphragme, active la circulation sanguine et énergétique, et peut entraîner une libération physique des tensions musculaires et émotionnelles accumulées.
- Elle favorise une régulation en profondeur du système nerveux : par la modulation du nerf vague, via l’expiration prolongée ou les cycles respiratoires / par la libération d’émotions stockées / et par la reconnexion sensorielle au corps.

Lorsque nous vivons des émotions trop intenses — ou même des chocs émotionnels apparemment "mineurs" — notre système nerveux peut être submergé.
S’il n’y a pas d’espace sécurisé pour exprimer ou intégrer ce que l’on ressent, le corps garde la trace de ce vécu inachevé.
Je suis fascinée par les travaux de personnalités comme, entre autres, Gabor Maté, Peter Levine ou Stephen Porges. Ils nous apprennent qu'un événement devient traumatique non pas par sa nature, mais parce que le corps n’a pas pu aller au bout de sa réponse naturelle (fuite, lutte, immobilité, expression émotionnelle…).
Cela crée des "boucles incomplètes" qui restent actives sous la surface.
Dans ces situations, le système nerveux autonome réagit automatiquement pour nous protéger : il peut mobiliser de l’énergie (fuite, lutte), ou au contraire nous couper de cette énergie (figement, repli), selon ce qu’il estime le plus sûr à ce moment-là.
Mais quand ces réponses de survie ne peuvent pas se déployer complètement, et qu’il n’y a pas de régulation possible ensuite, l’état de protection peut s’installer durablement.
Cela peut entraîner, à long terme : fatigue chronique, anxiété, sensations de déconnexion, hypervigilance ou réactivité émotionnelle.
Se laisser traverser par ces émotions que nous avons gelées un jour permet de remettre du mouvement là où la vie s'est arrêtée un jour.
Mon intention, à travers le breathwork, est de proposer un cadre sécurisant, dans lequel chacun peut explorer ce qui se passe en lui, sans pression, à son rythme.

Cette pratique permet de remettre du mouvement là où le corps s’est figé à cause du stress, de la peur ou d’un vécu trop intense.
Elle aide à réapprivoiser les sensations corporelles, souvent mises de côté après des expériences difficiles.
Le breathwork n’a pas pour but de forcer une libération émotionnelle. Ce n'est pas ma pratique en tous cas, et mes sessions sont rarement "théâtrales".
Il vise plutôt à créer les conditions pour que le système nerveux puisse s’autoréguler, en revenant progressivement à un état de sécurité intérieure.
Dans cet espace, il devient possible de revenir en sécurité là où il y a eu de la peur, et de remettre de la douceur et de la présence là où il y a eu de la douleur.
C’est un chemin de réconciliation avec soi, guidé par le souffle.
C’est une façon d’offrir au corps une seconde chance de traverser ce qui n’a pas pu l’être, sans passer par le mental.
Concrètement, une séance peut permettre de :
– libérer les tensions physiques et émotionnelles
– retrouver de la clarté mentale et de l’ancrage
– réactiver l’élan vital et la présence au corps
– soutenir la régulation du système nerveux autonome (via le nerf vague)
– tout simplement oxygéner son corps !



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